
Le Sénégal, réputé pour ses spécificités culinaires et ses pratiques gastronomiques traditionnelles. Aujourd’hui l’émergence d’une nouvelle génération désireuse de travailler dans le secteur de la restauration. Cette nouvelle donne devrait logiquement faire bondir les besoins des professionnels du secteur. Les jeunes aux métiers de la restauration deviennent un enjeu stratégique pour le développement économique du pays. Cette jeunesse aspire à faire carrière dans la restauration.

Un secteur en pleine mutation
Au Sénégal, la restauration s’est élargie bien au-delà des simples restaurants ou snacks de quartier. Et avec le développement du tourisme, la création d’événements internationaux ou l’émergence de nouvelles plateformes de livraison, de nouveaux métiers se créent. Les chefs spécialisés, les pâtissiers créatifs, les nutritionnistes, les managers de restauration ou les spécialistes en marketing culinaire, sont tous des compétences précises et une préparation professionnelle en amont.
Au-delà des institutions publiques qui participent à la formation. Les instituts de technique hôtelière à vocation étatique, les écoles culinaires et les centres de formation professionnelle jouent un rôle prédominant dans l’enseignement des techniques classiques en intégrant les innovations issues de l’internationalisation du secteur. L’ENFHT, institution publique historique à Dakar, reste la référence avec des diplômes du BEP au BTS. Le privé s’est développé avec des écoles comme Les Marmitons, le CFPI de Mbour ou l’Institut de Ouakam, offrant des approches modernes axées sur la pratique.
La proposition de formation est multi-niveaux : elle inclut des formations courtes, des CAP/BEP, des BTS ainsi que des licences professionnelles offertes par certaines universités. Les étudiants bénéficient d’une mise en situation professionnelle grâce à des stages réalisés dans des restaurants, hôtels ou entreprises situés dans les bassins d’emploi où ils suivent leur formation. Cette approche vise à donner du sens aux savoirs et savoir-faire acquis en cours théoriques.
Les acteurs clés
Au-delà de l’ENFHT, plusieurs acteurs dynamisent le secteur. L’Institut Les Marmitons se distingue par son service carrière et ses partenariats avec plus de 30 établissements prestigieux : King Fahd Palace, Terrou-Bi et Radisson Blu. Des initiatives sociales comme Les Mains Ouvertes à Foundiougne ou Keur Yakaar en Casamance proposent des formations gratuites aux jeunes issus de communautés rurales défavorisées.
Les partenariats internationaux enrichissent également l’offre. L’Université de Marrakech Sénégal collabore avec l’École Vatel, tandis que l’Université du Sine Saloum est associée à l’Université de la Rochelle pour offrir des doubles diplômes reconnus internationalement.
Des parcours diversifiés
L’apprentissage traditionnel en restaurant reste une voie d’accès importante, de plus en plus complétée par des formations certifiantes. Les parcours académiques structurés permettent une progression claire, du BEP jusqu’à la licence professionnelle.
Les étapes constituent un élément central de la formation. Ces périodes d’immersion de 3 mois permettent aux étudiants de se confronter aux réalités du métier. Ils ont la possibilité de créer un réseau professionnel. Pour beaucoup, le stage se transforme en opportunité d’emploi.
L’entrepreneuriat émerge comme une alternative séduisante. Les formations intègrent désormais des modules de création d’entreprise, permettant aux diplômés de se lancer comme traiteurs, d’ouvrir des restaurants de quartier ou des pâtisseries.
Les défis à relever
Malgré l’intérêt croissant pour les métiers de la restauration, le secteur sénégalais fait face à plusieurs obstacles :
L’accessibilité financière et géographique reste le principal défi. Le développement de centres régionaux et de systèmes de financement innovants doit être encouragé. Il est également crucial de travailler à la valorisation des métiers de la restauration longtemps avant comme subalternes.
Les programmes doivent mieux prendre en compte les produits locaux et les recettes traditionnelles sénégalaises. Ancien des chefs pour magnifier le thiéboudienne, le mafé ou le yassa tout en respectant les codes de la gastronomie moderne constituant un défi à la fois économique et identitaire.
Les jeunes diplômés doivent s’adapter aux nouvelles technologies notamment réservation en ligne, gestion informatisée et le marketing digital. Ils doivent aussi intégrer les tendances émergentes telles que cuisine végétarienne, diététique, afin de mieux se positionner.
Un secteur d’avenir
Le secteur de la restauration constitue un gisement d’emploi important pour les jeunes sénégalais. En effet, l’essor du tourisme et l’essor d’une culture alimentaire dynamique offrent de nombreuses opportunités.
Pour tirer profit de ce gisement, il est nécessaire d’augmenter la capacité d’accueil des centres de formation, de diversifier les sources de financement et de renforcer les partenariats avec les professionnels. Il s’agit également de valoriser l’excellence culinaire sénégalaise afin de soutenir un développement durable du secteur.
Le secteur public et le secteur privé ont un grand rôle à jouer. Si le Sénégal parvient à offrir à la jeunesse sénégalaise des formations de qualité et accessibles, il pourrait réellement s’affirmer comme destination gastronomique de référence en Afrique de l’ouest.
Conclusion
Anciens les professionnels du secteur de la restauration de demain, au Sénégal, n’est pas seulement un enjeu, c’est un véritable investissement dans l’économie, la culture et l’identité gastronomique du pays, car ce sont eux qui porteront l’innovation, préserveront le patrimoine culinaire et feront rayonner le savoir-faire sénégalais.
Article rédigé par Alimatou de Mondialannonce