Déforestation urbaine à Dakar : quand le béton grignote nos arbres

La capitale suffoque : et si on redonnait de la place aux arbres ?

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À Dakar, ne cachons pas notre amertume : à chaque arbre abattu pour « faire de la place », c’est un peu plus de notre respiration collective qui se dissipe. Dans certains quartiers, les branches vertes qui apportaient de l’ombre ont été remplacées par… des murs gris, des trottoirs ardents et des façades tout à fait lisses. C’est bien beau pour les amateurs de béton, mais pour les nostalgiques d’un souffle frais sous un manguier, c’est un peu comme passer du thiéboudieune au pain sec.

On le sait bien, la ville croît, sa population aussi, et il faut des routes, des immeubles, des commerces. Mais devons-nous vraiment sacrifier pratiquement tous nos arbres pour cela ? Trouvant une certaine forme de drame dans le fait de donner à un quartier le nom de « Les Jardins » alors que la seule plante visible est un pauvre cactus coincé dans un pot en plastique.

déboisement. piles de pins coupés, exploitation forestière comme concept de crise énergétique et écologique en europe. - abattre arbres photos et images de collection

La déforestation urbaine n’est pas juste une question de paysage. Elle touche directement notre qualité de vie : moins d’ombre, plus de chaleur, moins d’oxygène, plus de poussière. Et pour couronner le tout, les oiseaux eux-mêmes se demandent où poser leurs nids. Parfois on croirait qu’ils organisent des « réunions d’urgence » sur les fils électriques pour savoir où déménager.

C’est pourquoi il est indispensable de conscientiser les habitants , petits et grands, sur l’importance des arbres. Il faut inculquer l’amour de la nature dans les petites têtes : un enfant qui plante un arbre à 6 ans aura plus de mal à couper celui-ci à 30 ans. Heureusement, certaines associations de quartiers donnent l’exemple : journées de reboisement, ateliers de sensibilisation. Même le gouvernement s’y met en organisant la journée de l’arbre. C’est bien, encore faudrait-il que cela ne doive pas se limiter à une belle photo pour le caméraman et puis ciao, à l’année prochaine.

mains cultivant une jeune plante - planteur arbres photos et images de collection

Il n’est pas trop tard, mais il faut agir vite. Les espaces verts doivent être protégés, tout arbre abattu doit être remplacé, pas dans cinq ans, pas « quand le prochain budget le permettra »… mais maintenant ! Sinon, on se racontera dans quelques années avec nostalgie : « Tiens ! À cet endroit, il y avait un grand manguier ? » « Oui, maintenant c’est un parking… »

L’enjeu de la protection de nos arbres est de prendre soin d’eux dans la durée, pas de faire une action « d’un jour ». Planter, entretenir, protéger. Et même imaginer un urbanisme où le béton et le végétal, sol et racines s’emboîtent sans qu’ils ne se fassent concurrence. Après tout, un immeuble avec un grand arbre flamboyant devant, ça tient aussi les salutations.

 

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N’oubliez pas de partager cet article autour de vous, car plus on en parle, plus sur plante… et moins sur coupé.

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